femmes-medecine celtiques
Seabhean (prononcé chavane) est l’ancien mot gaélique utilisé pour nommer la femme chamane des pays celtiques qui marche entre les mondes
La Seabhean (ou Seabhan) est la femme qui porte la présence du tissage de la vie et qui est consciente des rôles de chacun, de la nature et de la planète, et de notre rôle imbriqué dans tout cela.
Elle est capable de se déplacer entre les réalités pour rapporter l’information nécessaires pour son peuple. Depuis les temps anciens, ce rôle a été transmis à travers les femmes des lignées familiales.
L’existence de telles femmes-médecine celtiques et pré-celtiques est non seulement mentionnée dans des textes anciens, mais également attesté par la découverte par des archéologues d‘objets de pouvoir chamaniques caractéristiques (tels que tambour, hochet, costume, bois et peaux, squelette d’animal) dans la tombe de certaines femmes qui ressemblaient en tous points à des chamanes de terre celte.
Comment étaient formées ces anciennes femmes-médecine ? Nul ne sait le dire avec certitude. Surement existait-il une transmission directe de mère en fille, comme on la connait encore dans d’autres traditions. Une chose est certaine, c’est que des esprits ont pourvu à leur initiation chamanique, veillant à leur transmettre les connaissances essentielles à la pratique chamanique. Car en tout temps et en toute civilisation, les esprits initiateurs ont toujours procédé ainsi avec ceux qu’ils choisissent pour devenir chamane. Au fil d’un long cheminement, les esprits révèlent à l’apprenti-e-chamane la médecine que porte son âme. C’est un incontournable de la voie chamanique.
Avec le temps, le sens du mot seabhean a été dénaturé, remplacé à tort par le mot sorcière qui a une connotation négative sulfureuse ou par le mot « druidesse » qui a une connotation d’impostrice dans un monde masculin.
Pourtant cachée au fond des vastes forêts d’europe du nord, la chamane celte ne s’est pas éteinte. La seabhean enfanta des filles qui eurent des filles et des fils, qui eux-mêmes … C’est ainsi que peu à peu des hommes devinrent seabhan pour contribuer à la perpétuation de cette précieuse tradition chamanique venue du fond des âges, … bien avant les celtes.
L’âme de la seabhean s’est également réincarnée en de multiples époques, … car au 21ème siècle, elle veille encore au grain, sortie de sa forêt décimée, mais encore un peu cachée.
La Seabhean était très respectée dans sa communauté
La seabhan n’interfère pas, ni ne cherche à contrôler mais plutôt à trouver l’équilibre, elle contribue en effet à équilibrer le tissage de la vie à un niveau personnel avec les gens et à un niveau terrestre avec la nature et notre grande Mère. Sur un plan planétaire, elle nous assiste pour équilibrer le grand tissage de notre multivers.
Ces femmes chamanes celtiques ont existé à travers les temps, souvent non reconnues ou inconnues des autres. Elles ne sont pas spécifiques à l’Irlande, il en existait également dans la gaulle, la flandre, la germanie, etc…
En réalité ces femmes ont existé sur toute la terre. Certaines savaient ce qu’elles faisaient, d’autres n’étaient pas conscientes de ce rôle sacré qu’elles portaient en elles, ni de comment elles touchaient délicatement au tissage des autres personnes. Elles n’ont jamais cherché à en obtenir de la reconnaissance, car leur travail est pour le bénéfice de leur communauté et du monde.
Traditionnellement chaque tribu a toujours eu une ancienne capable de s’occuper de ceux qui sont malades, d’avoir des visions, de réaliser des recouvrements d’âme, d’aider les âmes à passer, d’assister la naissance des bébés, de rappeler les histoires de la tribu et de remémorer aux femmes qui elles sont depuis les temps premiers.
L’étymologie du mot seabhean indique également que ces femmes chamanes celtes nourrissaient des relations étroites avec le petit peuple (les gens du sidhe) desquels elles pouvaient parfois recevoir certains pouvoirs magiques. Enfin des variantes d’écriture du mot seabhean laissent également penser que ces anciennes femmes sacrées d’europe accordaient un rôle central à la Déesse, et que donc la seabhean était également une prêtresse du féminin sacré.
La Seabhean était également capable de tenir un espace sacré et de créer des cérémonies. Cette femme-sage était la guérisseuse, l’accoucheuse, l’herboriste, la médiatrice, la devineresse et l’initiatrice
La femme chamane celtique et pré-celtique fut également la gardienne du feu et de l’art sacré de la plant spirit medicine.
Au fil du temps les pratiques chamaniques des seabhean ont été mal comprises et interprétées de manière erronée. Les femmes chamanes celtiques furent interdites de pratiquer et transmettre leur art (par les romains, puis au moyen-âge par le clergé, et à l’époque actuelle par les organismes antisectes), et on les accusées de sorcellerie, on les a brulées.
Mais cet archétype féminin essentiel ne peut disparaitre car il fait partie de l’équilibre du monde et de la nature. C’est pourquoi l’âme résurgente des seabhean revient sans cesse s’incarner pour continuer à jouer son rôle.
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